Editorial
Déception et espoir.
Déception, c’est le premier mot qui nous
est venu à l’esprit , au mois de mai
dernier, en apprenant le vote définitif de
la loi sur “la présomption d’innocence et
le droit des victimes”.
Bafouant le principe d’égalité des droits
entre les délinquants et les victimes,entre
la partie civile et la défense, cette loi
instaure une justice à sens unique.
D’ailleurs les médias ne s’y sont pas
trompés, tous parlent désormais de la loi
sur “la présomption d’innocence”, sans
même faire allusion à la portion congrue
réservée aux victimes.
Espoir, pour les parents d’enfant disparu.
Grâce à la générosité de l’afficheur
Dauphin, un appel à témoins, d’une ampleur
jamais égalée, a pu être lancé partout
en France au mois de mai dernier.
Campagne de recherche, campagne de
sensibilisation, campagne d’espoir, le
succès auprès du public et des médias a
été unanime.
Déception des victimes face à l’incompréhension
du législateur qui persiste à ne pas
entendre leur voix ; la liste de nos propositions
est toujours aussi longue.
Espoir, dans les moyens mis à la disposition
des forces de Police et de Gendarmerie ; nous vous les présentons dans les
pages qui suivent.
Espoir et déception, oscillant de l’un à
l’autre, les victimes attendent qu’un jour,
leurs droits soient enfin véritablement
reconnus.
Alain Boulay
Président de l’APEV
|
Comme en 1997, l’association a édité au
mois de juillet 1999 une affiche de
recherche diffusée à 35 000 exemplaires,
dans les gares, les bureaux de postes, les
commissariats de police et les unités de
Gendarmerie.
En septembre, après sa publication par le
journal France Soir, suivie d’un reportage
au journal télévisé de TF1, les
médias se sont intéressés à cet appel à
témoins, créant un véritable événement.
Presse nationale et régionale, magazines
(Marie-Claire, Paris-Match,VSD), émissions
de télévision (“Envoyé spécial” sur
France 2, “52 sur la une” sur T F 1 ,
“Spécial la vie à l’endroit” sur France 2,
“Un autre journal" sur Canal +), les
reportages se sont succédés jusqu’à la
campagne de grande envergure que nous
a proposé la société d’affichage Dauphin.
La disparition d’un enfant très jeune, de
moins de 13 ans, est toujours inquiétante,
les recherches doivent être diligentées le
plus rapidement possible. Elles font, en
général, l’objet d’une attention particulière
de la part des enquêteurs : inscription
au fichier des personnes recherchées,
diffusion dans les pays de l’Union
Européenne, et transmission du dossier à
INTERPOL.
Par contre pour les adolescents,les disparitions
sont trop souvent assimilées à des
fugues et les recherches limitées, malgré
les dangers existants, drogues, prostitution,
sectes,…
L’APEV participe à la recherche des
enfants disparus en favorisant la diffusion
de leurs photos, en collaboration avec le
Ministère de l’Intérieur, la Gendarmerie
Nationale, INTERPOL, et de nombreuses
associations en France et à l’étranger,
“Child Focus” en Belgique, “Réseau
Enfant Retour” au Québec, le “National
Center for Missing and Exploited Children”
aux États Unis, et dans presque tous
les pays européens.
Retrouvez toutes les informations relatives
à l'association et les photos des enfants
disparus, sur notre site Internet.
En plus de sa participation à de nombreux colloques et séminaires pour présenter
son travail et ses positions sur la reconnaissance des victimes, de ses interventions
dans les stages de formation de la Gendarmerie et de l’École Nationale de la
Magistrature, l’APEV a été sollicitée cette année par le centre de formation de la
Police Nationale et le milieu universitaire dans le cadre de nouveaux diplômes de
victimologie.
Janvier
- Du 14 au 16 : accompagnement des parents
de Lotta (jeune allemande de
9 ans agressée en 1994), lors du
procès de son assassin à Bordeaux.
- Le 25 : stage de formation des directeurs
d'enquête de la Gendarmerie Nationale
à l'école de Fontainebleau.
- Le 26 : audition à la Chancellerie par le
groupe interministériel présidé par
Marie-Noëlle Lienemann, "pour
une nouvelle politique publique
d'aide aux victimes".
- Les 29 et 30 : colloque organisé par l’Institut
des Hautes Etudes de Sécurité
Intérieure (IHESI), à Paris.
Février
- Le 25 : Intervention auprès des étudiants
en D.I.U. de victimologie, à la faculté
de médecine de Lyon.
Mars
- Le 13 : réunion de parents organisée par
l’antenne régionale de l'APEV à Grenoble.
- Le 27 : Conseil d'Administration de l'APEV
à Issy-les-Moulineaux.
- Les 30 et 31 : conférence internationale sur
les disparitions et enlèvements d'enfants
mineurs, à Interpol, à Lyon.
Avril
- Le 21 : stage de formation des directeurs
d'enquête de la Gendarmerie Nationale
à l'école de Fontainebleau.
Mai
- Le 5 : stage de formation des enquêteurs
de la Police Judiciaire à Bièvres.
Juin
- Les 3 et 4 : Assises de l'INAVEM à Bourg
en Bresse, (participation à plusieurs
ateliers : les relations avec les médias, la CIVI).
- Le 12 : Assemblée Générale de l'APEV à
Issy-les-Moulineaux.
- Le 14 : stage de formation des directeurs
d'enquête de la Gendarmerie Nationale
à l'école de Fontainebleau.
- Le 21 : colloque sur la lutte contre la pédophilie
sur Internet , à l'Unesco, à Paris.
- Le 24 : intervention dans le cadre de la
formation des élèves d’une école d’infirmière à Paris.
Juillet
- Diffusion de notre nouvelle affiche pour
la recherche de 9 enfants disparus.
Septembre
- Le 6 : stage de formation des directeurs
d'enquête de la Gendarmerie Nationale
à l'école de Fontainebleau.
- Le 15 : journal télévisé de TF1 présentant
notre affiche de recherche.
- Le 21 : journée d’étude sur « les disparitions
de personnes » organisée par
le Ministère de l'Intérieur à Gif-sur-Yvette.
Octobre
- Le 14 : présentation de l’antenne locale
de Lyon et des actions de l’APEV
auprès de l’association « Villeurbanne - Information - Femmes - Familles »
( VIFF ).
- Le 16 : réunion de parents organisée par
l’antenne régionale de l'APEV à
Grenoble.
- Le 30 : réunion des parents d'enfants
disparus, à Issy-les-Moulineaux.
Une équipe de télévision de France
2 est venue réaliser un reportage
pour l’émission « Envoyé spécial »,
et des journalistes de Paris-Match
ont pu interviewer des familles.
Novembre
- Du 18 au 20 : accompagnement des parents
de Marilyne, 15 ans, lors du
procès de son assassin à Périgueux.
- Les 21 et 22 : congrès mondial « enfants
victimes » à Bruxelles. L'APEV y a
fait deux interventions, l’une sur
l’accompagnement des familles,
l’autre sur l’indemnisation .
- Le 29 : stage de formation des directeurs
d'enquête de la Gendarmerie Nationale
à l'école de Fontainebleau.
Décembre
- Le 1 : formation de psychologues algériennes
sur l’accueil des victimes, à l’INAVEM, à Paris.
- Le 3 : journée de réflexion sur « l’aide aux
victimes : nouvelles dimensions
pour les politiques de sécurité », à
l’AIV à Grenoble.
- Du 6 au 8 : conférence internationale sur
les disparitions et l’exploitation
s exuelle des enfants, à Interpol, à Lyon.
- Le 10 : audition par la commission Farge à
la Chancellerie sur la libération
conditionnelle, dont les conclusions
ont été intégrées au projet de loi sur la
présomption d’innocence.
Dernière minute
Le 6 juin dernier, l’APEV a été reçue à
l’Elysée par un conseiller du Président
de la République.>
Au cours de cet entretien très constructif,
après avoir présenté les actions et les
propositions de l’APEV, Alain Boulay,
président de l’association, a insisté sur
la nécessité de créer un service central ,
doté de moyens spécialisés, chargé de
coordonner les affaires de disparition et
d’assassinats d’enfants.
Espérons qu’il aura été entendu.
Le 26 juin 1998, la cour d’assises des
mineurs du Gard condamnait à 18 ans de
réclusion criminelle, pour viol et meurtre,
l’agresseur d’Emmanuelle Lelièvre, 15 ans.
Il a été jugé par une cour pour mineur, ayant
18 ans moins 1 jour à la date des faits.
Le 15 janvier 1999, la cour d’assises de
la Gironde a condamné à la réclusion criminelle
à perpétuité assortie d’une période
de sûreté de 30 ans pour viol et assassinat,
l’agresseur de Lotta Heitzer, 9 ans, jeune
fille allemande ve nue en vacances en
France en août 1994. Lors de ce procès,
seul l’inculpé allemand a eu droit à un
interprète, les parents de Lotta, partie civile,
n’ont pas pu comprendre les débats.
Le condamné devait être extradé vers
l’Allemagne pour y être jugé pour des faits
analogues.
Le 8 octobre 1999, la cour d’assises de
la Nièvre a condamné le meurtrier de
Gaëlle Contassot, 10 ans, à une peine de réclusion
de 30 ans assortie d’une période de
sûreté des deux tiers.
Le 18 novembre 1999, la cour d’assises
de Périgueux a condamné l’assassin de
Marilyne Lalet, 16 ans, à la réclusion criminelle
à perpétuité assortie d’une période
de sûreté de 22 ans.
Attirant sa victime sous prétexte de babysitting,
il répétait un scénario déjà réalisé
en 1991. La jeune fille agressée avait eu
alors la chance de pouvoir s’échapper.
À l’époque, la Justice ne l’avait condamné
que pour coups et blessures, à 2 ans de prison,
dont 1 ferme. D’ailleurs le président
de la cour avait lui-même reconnu que la
justice n’avait pas été à la hauteur lors de
ce jugement.
Nous avions rencontré plusieurs familles de
la région de Grenoble en juin 1994 à une
Assemblée Générale à Paris. Nous nous sommes
aperçus ensuite qu’elles ne venaient plus
à ces réunions. Nous nous sommes alors demandé
pourquoi ? Éloignement ? Difficultés
avec d’autres enfants de la fratrie ?...
Nous pensions qu’elles avaient besoin d’aide
et qu’il était important de rompre l’isolement.
C’est comme ça que l’idée de faire des réunions
à Grenoble a germé...
L’association Aide Information Victime de
Grenoble et la maison des quatre montagnes
nous ont apporté un soutien logistique pour
l’organisation pratique.
Il y a eu deux réunions en 1999 : la première
en mars, la deuxième en octobre au siège de
l’AIV à Grenoble.
Ces réunions répondaient vraiment à l’attente
des familles, toutes celles de la région étaient
présentes. Cela a permis aux familles d’échanger
librement sur leur vécu et leur expérience.
Elles étaient animées par Alain Boulay le
président de notre association, et Danièle
Castro responsable de l’antenne locale.
Maître Hélène Marce, avocate, a bien voulu
répondre aux nombreuses questions que se
posent les familles. Monsieur Grunwald
psychologue et Madame Isalia Martin juriste
à l’AIV étaient aussi présents.
Le 16 octobre François Poncelet journaliste à
France 2 est venu filmer notre réunion
l’après-midi pour l’émission Envoyé Spécial.
Rompre l’isolement a été pour nous tous très
positif.
Nous pensons reconduire ces réunions dès
que nous serons en mesure d’en assurer l’organisation.
Tonio et Danièle Castro
Responsables de l’antenne Isère
Les 6, 7 et 8 décembre 1999, nous avons
participé à la conférence internationale sur
« les disparitions et l’exploitation sexuelle
des enfants » organisée par INTERPOL à Lyon.
Plusieurs thèmes ont été abordés : les disparitions
d’enfants, l’exploitation sexuelle,
prostitution et tourisme sexuel, la pornographie
enfantine, le traitement et la réhabilitation
des victimes et des auteurs sous
les aspects médical et pénal.
Ces trois journées laisseront apparaître la
volonté politique, de portée nationale et
mondiale, de lutte contre l’exploitation des
enfants, mais aussi les faiblesses intrinsèques
des outils disponibles actuellement
pour mener ce combat, enjeu du prochain
millénaire.
Tout en posant la problématique, ce colloque
proposait des réponses à ces phénomènes
de société, en faisant appel tant à
des policiers ou des magistrats qu’à des
praticiens et experts reconnus internationalement
pour leur compétence en ce domaine.
Je retiendrai la phrase de Monsieur Rom O’Grady,
Président d’ECPAT International :
« Si le monde passe le cap du XXIe
siècle, les historiens du futur pourront se
demander comment il est possible que la
société de la fin du XXe siècle ait pu se montrer
assez irresponsable pour laisser plusieurs
millions d’enfants être maintenus en
esclavage afin de satisfaire les appétits
sexuels des adultes ».
Je laisse la conclusion à Roger Moore, ambassadeur
auprès de l’UNICEF : « À quoi
sert de protéger l’environnement, la forêt,
s’il n’y a pas d’enfants. »
Jeannine Saint-Pierre
Responsable de l’antenne de Lyon Droits des victimes
Droit des victimes
Droit d'être écouté,
Droit au respect,
Droit à l'information,
Droit à la vérité,
Droit à la Justice.
Le rôle d’Interpol en matière de lutte contre les infractions dont sont victimes
les enfants.
Créée en 1923, l’Organisation Internationale
de Police Criminelle (OIPC) ou
INTERPOL, a pour mission de favoriser la
coopération entre les polices du monde entier.
Elle regroupe 178 pays.
En novembre 1989, l’Assemblée générale
des Nations Unies adoptait la Convention
sur les Droits de l’Enfant. Le 27 novembre
de cette même année, Interpol inaugurait le
nouveau Secrétariat Général à Lyon ; le
Président de la République française, au
cours de son allocution, dénonçait vigoureusement
toutes les formes d’exploitation des enfants.
En 1992, Interpol organisait le 1er
Colloque mondial sur la lutte contre les infractions
dont sont victimes les enfants. Dès l’année
suivante, un groupe de travail est créé réunissant
des policiers de haut rang d’une
vingtaine de pays, spécialisés dans la lutte
contre la criminalité à l’égard des enfants.
Dès lors, ce domaine de criminalité,
jusque-là particulièrement tabou, se trouvait
brusquement porté en pleine lumière
sous l’impulsion conjointe des Nations
Unies et d’Interpol.
Deux millions et demi de messages en
provenance du monde entier transitent
chaque année par Interpol. Mémoire active
de la criminalité, traite des êtres humains,
disparition d’enfants, réseaux pédophiles,
trafic de stupéfiants, terrorisme,… l’organisation
assure la liaison entre les polices
lors d’opérations internationales, nécessitant
l’intervention rapide de plusieurs pays.
Lorsqu’un enfant disparaît, les autorités
nationales disposent de deux solutions
pour informer les autorités des pays membres
:
- La première est la diffusion du signalement
par le réseau informatique d’Interpol
vers l’ensemble des pays ou vers
ceux plus particulièrement concernés par
la disparition.
- La deuxième solution est la diffusion
d’une notice jaune à l’ensemble des pays.
Cette diffusion est un moyen extrêmement
efficace lorsque l’on ignore la destination
exacte de l’enfant, quels que
soient les motifs de sa disparition (fugue,
enlèvement ou disparition inquiétante).
En cas d’urgence, le Secrétariat Général
peut éditer cette notice jaune dans les
24 heures après la demande faite par le
pays dont l’enfant est originaire. Cette célérité
est primordiale considérant que le
facteur temps est essentiel dans la découverte
d’un enfant disparu, mais repose
avant tout sur la volonté des autorités nationales.
Interpol participe à de nombreuses conférences
internationales, et porte une attention
particulière aux affaires impliquant
l’utilisation illégale d’Internet, notamment
dans le cadre de trafics de pornographie enfantine.
Interpol a noué des liens avec des Organisations
Non Gouvernementales ( dont l'APEV ), et s’est engagé dans cette lutte
pour faire en sorte qu’il n’existe plus au
monde d’endroit sûr pour les criminels et
autres exploiteurs d’enfants.
Document publié avec l’autorisation
du Secrétariat Général d’INTERPOL
Interpol sur Internet : www.Interpol.int
Un magistrat ou un service de police de
l’un des pays membres, décide de demander
la coopération policière internationale
a fin de faire rechercher une personne
disparue qui pourrait se trouver hors des limites
de son territoire national.
- Ce service émet un avis de disparition au
Bureau Central National (BCN) du pays
demandeur, pour que sa diffusion soit
assurée via le réseau de messagerie
électronique planétaire d’Interpol.
- Le BCN diffuse l’avis à l’ensemble des
178 pays membres et au Secrétariat général
à Lyon, (cette diffusion générale
prend environ 3 minutes).
- Chaque BCN reçoit l’avis et le charge
dans un système national de police.
- Le Secrétariat général d’Interpol à Lyon
place cette information dans :
-
la base centrale d’Interpol ICIS (Interpol
Criminal Intelligence System)
- la base ASF centrale (Au t o m ated Search
Facility) qui est un serveur info rm at i q u e
c o n s u l t able à distance 24h/24 par les BCN.
- A la demande du pays demandeur, le
Secrétariat général émet une notice
internationale à coin jaune qui comporte
les éléments d’identité et la photo de la
personne recherchée.
Le serveur ASF comprend près de 150 000
noms de personnes recherchées. Certains
pays, dont la France, ont un système qui
duplique la base centrale au niveau de leur
BCN.
Environ 300 notices à coins jaunes relatives
aux disparitions inquiétantes figurent
sur le site Internet.
En outre, Interpol publie régulièrement
une affiche internationale réunissant une
douzaine de photos d’enfants disparus.
Le Service Technique de Recherche
Judiciaire et de Documentation (STRJD),
centralise à Rosny-sous-Bois les informations
judiciaires concernant les crimes, les
délits, recherches de personnes et de véhicules
transmises par les unités de Gendarmerie.
Véritable mémoire vivante à la disposition
des enquêteurs, il entretient également des
relations avec la Police Nationale, les
douanes, les administrations, voire avec les
pays étrangers à travers Interpol, Europol
et Schengen. Il permet l’identification des
auteurs d’infractions susceptibles de correspondre
à un signalement donné ou de
s’être signalés par une manière particulière
d’opérer.
L’organisation en quatre divisions permet
la spécialisation du traitement de l’information
en fonction des éléments de l’enquête :
-
La division échanges centralise les 300
demandes complexes qui parviennent
journellement au STRJD et assure les
liens avec les organismes externes
( Police Nationale, Interpol, Europol,…).
Le département d’analyse criminelle peut
être chargé de prendre en
compte certaines parties d’enquêtes imposant
la structure de fichiers de masse
et réalise des analyses stratégiques.
- La division personnes signalements
assure la gestion du fichier des personnes
recherchées (F.P.R.), du fichier des
personnes nées à l’étranger (F.P.N.E.), et
du fichier automatisé des empreintes
digitales (F.A.E.D.). Grâce à la confrontation
avec les millions d’empreintes
stockées, 60 à 80 malfaiteurs sont identifiés
chaque mois par la Gendarmerie.
- La division recherches judiciaires
assure le suivi des grands phénomènes
criminels et effectue les rapprochements
judiciaires. Elle utilise la base
« JUDEX » alimentée journellement
par 3.500 messages techniques en provenance
de toutes les B.D.R.J. (brigade
départementale de renseignements judiciaires).
- La division objets-moyens utilisés
exploite les fonds documentaires
concernant les objets volés ou découverts
(oeuvres d’art, armes, mobilier…).
Elle gère le fichier des véhicules volés,
dispose du fichier national des automo-biles
et entretient des relations avec les
grands constructeurs automobiles. À
partir de leurs composants, elle participe
à l’identification des moyens
de transports utilisés, qu’ils soient terrestres,
nautiques ou aériens.
Grâce au réseau téléinformatique de la
Gendarmerie, toute unité peut,à partir d’un
véhicule, consulter le fichier des personnes
recherchées, celui des véhicules volés et
les bases JUDEX.
Le STRJD est en permanence à la
recherche d’une plus grande efficacité pour
gérer et exploiter des fonds documentaires
qui font quotidiennement l’objet de plus de
50 000 interrogations.
L’ouverture des frontières et la mise en
place du système d’information Schengen
offrent de nouvelles perspectives.
Les 250 personnes du service assurent
ainsi aux unités de la Gendarmerie un soutien
permanent dans l’exercice de la police
judiciaire.
Document publié avec l’autorisation
de la Gendarmerie Nationale
La technique des empreintes digitales, désormais
classique, remonte au début du XXe
siècle et a évolué de façon permanente en
fonction des progrès scientifiques et des
cadres juridiques.
Depuis 1997, les enquêteurs disposent
d’un outil de pointe : le Fichier Automatisé
des Empreintes Digitales (FAED).
Cette base de donnée commune à la Police
et à la Gendarmerie est gérée par le
Ministère de l’Intérieur.
Elle est alimentée et consultée par trois
sites : la Direction Centrale de la Police
Judiciaire, la Préfecture de Police de Paris,
et le STRJD.
Le FAED a pour objectif l’identification
des personnes et des traces relevées sur les
lieux d’un crime ou d’un délit.
Automatiquement, les nouvelles empreintes
sont confrontées aux traces stockées
dans la base.
Non identifiées, elles restent dans la base
jusqu’au délai légal de prescription.
Environ 118 000 empreintes attendent
d’être identifiées.
Un autre moyen d’identification devrait
bientôt voir le jour, le fichier des empreintes
génétiques.
Réclamé à de nombreuses reprises par
l’APEV depuis 1995, sa création était
prévue dans le projet de loi présenté par le
Garde des Sceaux Jacques Toubon fin 1996.
Après la dissolution de l’Assemblée Nationale
en mai 1997, le nouveau Ministre de la
Justice reprend le projet de loi mais supprime
la création de ce fichier.
L’APEV a été entendue, il est enfin voté,
sous forme d’amendement, avec la loi sur
« la prévention et la répression des agressions
sexuelles sur les mineurs » en
juin 1998.
Son usage est malheureusement restreint
au stockage des empreintes des seuls
agresseurs sexuels condamnés.
Pourquoi ne pas l’étendre à tous les délinquants
dès leur arrestation comme le font
certains pays ?
Il a fallu attendre jusqu’au mois de mai 2000
pour voir enfin son décret d’application
publié.
Mais quand sera-t-il opérationnel ?
Si autrefois, le témoignage
et l’aveu suffisaient
à emporter la
conviction des magistrats et des jurés, depuis
quelques années, la “preuve scientifique”
est devenue un élément incontournable
de l’enquête criminelle.
Tirant parti de cette évolution,
la Gendarmerie s’est dotée d’une structure
qui, s’appuyant sur les techniciens d’identification
criminelle chargés de prélever
des indices sur le terrain, a été coiffée en
1987 par une unité dont la vocation principale
consiste en l’analyse de ces prélèvements.
Cette unité est l’Institut de Recherche
Criminelle de la Gendarmerie Nationale
(IRCGN) implantée à Rosny-sous-Bois en
Seine-Saint-Denis.
La mission première de l’IRCGN est
d’effectuer les examens scientifiques et les
expertises nécessaires à la conduite des
enquêtes judiciaires.
L’Institut poursuit également des recherches
pour le développement des matériels
et des nouvelles techniques d’investigation
criminelle ; en outre il concourt à la formation
des techniciens et des enquêteurs.
Les activités de l’institut nécessitent donc
des personnels d’un haut niveau de formation.
Ainsi, un tiers des scientifiques a le
niveau d’ingénieur, un autre tiers celui de
technicien supérieur.
La « police scientifique » recouvre des
activités diverses très spécialisées :
- La balistique
Elle se préoccupe d’une part de la
connaissance et l’identification des armes
et d’autre part des problèmes de balistique.
- L’examen des documents
C’est un domaine très vaste, qui sollicite
des experts en écriture, en signatures, et
aussi des experts dans l’étude de la structure
physique des documents.
- Les empreintes digitales
Identification des personnes grâce au
FAED.
- L’examen des véhicules
Les véhicules laissent des traces ; l’analyse
des empreintes de pneumatiques,
des débris d’accessoires, permet l’identification
d’un véhicule utilisé pour
commettre un délit.
- La délinquance informatique
La fraude informatique peut prendre
plusieurs aspects, contre façon de logiciels,
intrusions sur des sites informatiques,
création de virus, falsifications de
moyens de paiement électronique, diffusion
de matériel pédophile sur Internet,…
l’Institut participe à la lutte contre cette
nouvelle délinquance.
- L’image et le son
Les domaines d’étude vont de l’identification
d’un bruit ou d’une voix , à
l’analyse d’images vidéo.
- L’entomologie légale
L’étude des différents insectes liés aux
conditions météorologiques permet la
datation d’un décès.
- L’identification des personnes
Plusieurs techniques (anthropologie,
odontologie, thanatologie et informatique)
permettent l’identification ou la
recherche des causes de la mort d’un
individu. En 1992, une cellule spéciale a
été mise en place pour l’identification des
victimes de catastrophes ou d’accidents
collectifs.
Un équipement informatique spécialisé
permet le vieillissement de la photo d’un
enfant.
L’Institut possède, en outre, plusieurs
laboratoires pour l’analyse des micro-traces,
des incendies et des explosions,de
tous les éléments chimiques et des traces
biologiques.
L’ensemble de ces activités est lié par deux
paramètres absolument fondamentaux :
-
La police scientifique n’a de finalité que
par les besoins du terrain,
- La police scientifique s’exerce, avec des
moyens certes scientifiques, mais régis
par un cadre juridique strict, celui de la
procédure pénale.
La méthode du vieillissement se base sur le
développement du visage. Elle utilise un
ensemble de données anthropologiques
articulé autour des yeux, du nez et de la
lèvre supérieure. Ces tables de données établies
par l’américain Farkas permettent de
prévoir statistiquement les variations
dimensionnelles des mensurations faciales.
Ensuite, ces valeurs vont permettre à l’aide
d’un logiciel de déformation ( warping )
d’étirer ou de contracter les parties du
visage sans altérer d’autres zones non
concernées par les mêmes types de modifications.
Cette première étape concerne les principes
généraux d’évolution d’un visage mais les
données quantitatives, bien qu’importantes,
ne sont pas suffisantes pour produire un
visage avec tous ces détails.
Le deuxième facteur intervenant, est la
ressemblance familiale. Aussi à partir des
photographies des parents et éventuellement
des frères et soeurs prises au même
âge que l’enfant disparu, un recensement
des traits dominants est opéré. Ces traits
serviront de guide lors du processus d’anamorphose
(morphing) entre le portrait-déformé
établi lors de la première étape et
les photographies de la famille.
Depuis 1992, cette technique
a été utilisée six fois.
Sur les affiches éditées par
l’APEV, nous diffusons les photos
vieillies des enfants, les premières
étaient réalisées aux États Unis,
celle de Marion a été réalisée par
l’Institut de la Gendarmerie à Rosny-sous-Bois.
Lors de la campagne de
recherche faite avec Dauphin, il a été
décidé de diffuser la photo des enfants
à l’âge de leur disparition, pour faire
appel à la mémoire d’un éventuel
témoin.
Pendant plus d’un an, l’APEV a essayé
d’attirer l’attention du législateur sur l’inquiétude
des victimes face à ce projet de
loi. À plusieurs reprises, nous avons
adressé nos remarques au Garde des
Sceaux et à de nombreux parlementaires,
en vain.
Le 28 mars 2000, lors d’une conférence
de presse, l’Association Française des Magistrats
Instructeurs (A.F.M.I.), l’Union
des Syndicats de la Magistrature (A.S.M.),
et des syndicats de policiers Synergie
Officiers, Alliance - Police Nationale, le
SNOP et le SCHFPN, se sont également
élevés contre ce projet, allant jusqu’à dire
que son objectif est « d’empêcher les délinquants
d’être jugés ».
Lors du vote à l’Assemblée Nationale, la
possibilité de faire appel des décisions de
la cour d’assises a été votée à l’unanimité.
Il est probable que les accusés, condamnés
en première instance à de lourdes peines,
fassent systématiquement appel de ce jugement.
Les victimes auront alors à subir un
deuxième procès, et devront donc vivre
deux fois l’épreuve que l’on connaît. Le
législateur, en votant cet amendement
sans aucun débat, n’a même pas pris
conscience de son impact sur les victimes.
Malgré des avancées indéniables, les victimes
ne sont pas satisfaites de cette loi.
L’APEV déplore les conséquences des
mesures adoptées :
-
Protection des agresseurs grâce au statut
étendu de « témoin assisté »,
- Entrave au travail des enquêteurs par la
présence d’un avocat à la première heure
de garde à vue,
- Intimidation des témoins et des victimes
par la modification de la direction des
débats de cour d’assises,
- Libération des délinquants s’ils ne sont
pas jugés dans un délai raisonnable,
- Refus d’accorder à la partie civile la possibilité
de faire appel des décisions de
cour d’assises,
- Impossibilité de faire appel d’un jugement
d’acquittement.
Tout est en place pour soustraire les délinquants
et les criminels à la justice, et diminuer
les peines prononcées. Le souci
majeur est la réinsertion des condamnés,
qu’en est-il de la réinsertion des victimes ?
C’est un choix de société.
Certains pays ont choisi la défense des victimes.
Il faut se rendre à l’évidence, la
France a fait un autre choix.
Alain Boulay
La loi intègre quelques mesures
demandées par l’APEV depuis plusieurs années :
- Protection de l’identité et de l’image
des victimes,
- Obligation faite au magistrat d’informer
les victimes après l'ouverture
d'une instruction,
- Présence d'un interprète auprès des
victimes ne s'exprimant pas en français
(cette mesure était jusqu'alors
réservée aux délinquants),
- Modification du serment des jurés,
intégrant la notion du respect de
l'intérêt des victimes.
C’est la question que se posent, perplexes,
de plus en plus de citoyens !
“Ils”, ce sont les hommes ( et les femmes )
politiques au pouvoir, élus par des citoyens
convaincus que la mission et le souci des
politiques seraient de défendre les intérêts
de leurs électeurs.
Mais n’ont-ils pas une vision bien naïve
des choses, ceux qui croient cela ? On finit
par se le demander.
L’obstination réitérée des pouvoirs successifs
à accroître l’impunité des auteurs de
crimes et délits divers, leur empressement
à fournir toute l’assistance possible aux
auteurs “présumés” qui ont eu la maladresse,
ou la malchance, de tomber entre
les mains d’une police bien sûr malveillante,
ne peuvent que susciter inquiétudes
et interrogations.
Quelques minutes de conversation avec des
membres de la Police ou de la Gendarmerie
suffisent à mesurer leur désarroi :
plus personne, hormis les honnêtes gens,
n’a peur d’eux. C’est même dans les rangs
des forces de l’ordre que finit par s’installer
l’appréhension, voire l’angoisse.
Quand interpellation il y a, elle se termine
bien souvent par une remise en liberté
assortie plus tard de bras d’honneur aux
forces de l’ordre. Quand condamnation il y
a, la justice s’ingénie à mettre en oeuvre
moult artifices de réduction de peine,
comme pour s’excuser d’avoir dû se
résoudre à prononcer une sentence.
Quelques minutes de conversation avec les
victimes, que nous connaissons bien, suffisent
aussi à mesurer leur désarroi : laissées
à l’écart de la procédure judiciaire, rien
n’est prévu pour leur venir en aide, hormis
le fait de leur indiquer le nom d’une association.
En clair, l ’ appareil officiel se défausse de
cette préoccupation auprès d’organismes
privés.
Au moment du vote de la loi sur la présomption
d’innocence, l’APEV, avec d’autres associations,
a pourtant multiplié les
communiqués de presse, les appels au
législateur, les prises de position par tous
les moyens possibles. Elle n’a pas été
écoutée.
C’est désormais une évidence , le pouvoir
politique a fait un choix. Lequel ?
Pas celui des victimes.
Espérons qu’il ne finira pas par désespérer
ceux qu’il est censé défendre. Car le désespoir
est rarement bon conseiller !
Patrick Myran
Responsable de l’Antenne de Nantes
La réforme relative à la cour d’assises et
celles concernant le juge de la détention et
de la chambre d’accusation, m’inquiètent
ainsi que beaucoup de mes collègues.
Elles vont en effet dans le sens d’un
accroissement des droits pour les prévenus
au détriment de ceux des victimes.
Il apparaît évident que les délais des
procès vont s’allonger. Une affaire met en
moyenne 2 ans pour être jugée, avec
l’appel tel qu’il est conçu, les victimes
devront attendre 1 à 2 années supplémentaires.
Une victime de viol, par exemple, attend
que son statut de victime soit reconnu rapidement
pour commencer sa guérison;
elle devra au contraire attendre et revivre
à nouveau son calvaire.
Les témoins, les experts devront témoigner
une nouvelle fois pour évoquer des
souvenirs qui pourront remonter 5 ans en
arrière. Imaginez seulement un appel dans
l’affaire Papon !
La philosophie sous-jacente à ces réformes
est une défiance intolérable et non justifiée
à l’égard du juge, en donnant des moyens
procéduraux démesurés à la défense...
J.F. Perron, Magistrat
à la Cour d’Appel de Besançon
La procédure législative ne laissant plus
aucune chance de pouvoir faire aboutir ses
revendications , l’APEV a demandé le
retrait du projet de loi et l’instauration d’un
véritable débat.
Extrait du communiqué de presse publié en
commun par l’APEV, "SOS Attentats" et
la "Fédération Pour l’Aide et le Soutien
aux Victimes de la Violence" :
"Les victimes expriment leur inquiétude et
leurs craintes face au projet de loi sur la
présomption d’innocence. Ils sont surpris
que celle-ci passe avant la recherche de la
vérité et avant la protection de la société.
Cette loi semblait faire l’unanimité,elle est
aujourd’hui dénoncée par des professionnels
chargés de prévenir, de lutter contre la
criminalité et de rendre Justice. Magistrats
Instructeurs et Policiers s’élèvent contre ce
projet jugé irréaliste et dangereux.
…
Il serait pourtant dange reux d’assimiler
les délits financiers et les agressions contre
les personnes et particulièrement les
assassinats d’enfants. Le code pénal ne
doit-il pas faire la différence entre l’attaque
aux biens et l’attaque à la personne
humaine ?
La présomption d’innocence est un droit
fondamental que nous reconnaissons, le
droit des victimes et la recherche de la
vérité le sont tout autant.
…
Nous demandons le retrait de ce projet de
loi et l’établissement d’un véritable débat
national.
La réforme de notre système judiciaire
s’impose mais elle doit fa i re l’objet d’un
débat où toutes les parties prenantes seront
écoutées et entendues. "
Concernant le droit des victimes :
- Consciente des avancées non négli-ge
ables faites depuis plusieurs années
vis-à-vis des victimes, l’APEV souhaite
que soient prises en compte les 114
propositions faites, en juin 1999, par le
groupe interministériel présidé par
Marie-Noëlle Lienemann, "pour une
nouvelle politique publique d’aide aux
victimes".
Concernant la loi sur la présomption
d’innocence :
La présence d’un avocat dès la première
heure de la garde à vue sera certainement
préjudiciable au travail des enquêteurs et à
la recherche de la vérité.-
L’APEV demande d’exclure de cette
mesure les auteurs de crimes , et plus
particulièrement de viols et d’assassinats
d’enfants, comme le législateur l’a
déjà prévu pour le grand banditisme, les
trafiquants de drogues et les terroristes.
Lors des procès d’assises, les victimes et
les témoins intimidés par la procédure doivent
être particulièrement protégés et
respectés.-
Afin d’éviter une démarche parfois trop
agressive de la part de certains avocats,
l’APEV demande que les avocats ne
puissent poser directement leurs questions,
la direction des débats devant rester
du ressort du président de la cour.
Concernant la possibilité de faire appel
du jugement d’une cour d’assises :
La mesure votée dans la loi est l’exemple
type d’une justice à sens unique, seul le
condamné et le ministère public auront la
possibilité de faire appel des décisions de
cours d’assises.-
L’APEV demande que la partie civile ait
le même droit d’appel que le condamné,
et que cet appel soit également possible
en cas d’acquittement, car si la condamnation
d’un innocent est une erreur judiciaire,
l’acquittement d’un coupable
l’est tout autant.
Concernant la recherche des enfants
disparus :
L’association demande que des moyens
plus importants soient consacrés à la
recherche des enfants disparus :-
Créer un service central de coordination
des recherches ayant des moyens dédiés
(système de vieillissement de photos,
enquêteurs spécialisés,…), pouvant
venir en soutien des enquêteurs locaux,
et permettant le rapprochement de toutes
les affaires de disparition et d’assassinats
d’enfants.
-
Créer un fichier européen des enfants
disparus en liaison avec les instances
policières et judiciaires des pays de la
communauté.
-
Rendre obligatoire aux services de
Police et de Gendarmerie de signaler,
dans les plus brefs délais, toute disparition
de mineur à INTERPOL (Actuelle-ment,
ceci est laissé à l’appréciation des
enquêteurs ou du juge d’instruction).
Concernant la procédure de non-lieu
pour irresponsabilité pénale :
Toute personne reconnue auteur d’actes
criminels doit être jugée.-
L’APEV demande la modification de
l’article 122-1 sur l’irresponsabilité
pénale en cas de démence au moment
des faits, par la suppression des non-lieux
sans jugement. Un tribunal doit
reconnaître les faits et leur auteur. La
décision de l’incarcération ou de l’internement
psychiatrique d’un individu
dépend du jugement, après débat public
contradictoire.
L’APEV est soutenue par le Ministère de la Justice et plusieurs Municipalités.
Nous remercions tout particulièrement Mesdames Anne d’Ornano, Élisabeth Hubert, Emmanuelle Bouquillon, Messieurs Georges Frèche, Michel Giraud, Gérard Gouzes, Paul Pin,André Santini,Robert Savy et Jacques Toubon,et les villes d’Issy-les-Moulineaux et de Ganagobie.
Des sociétés nous ont apporté leur aide : La Poste d’Issy-les-Moulineaux pour l’envoi des affiches, la SNCF pour le déplacement des parents, la Banque CIOpour la publication de nos bulletins, Actes-Sud Junior et France-Loisirs pour l’édition et la diffusion du livre « J’ai peur du Monsieur », le groupe ALLIUMpour le don d’un matériel de micro-informatique et l’afficheur DAUPHIN pour la campagne nationale de recherche des enfants disparus.
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L’Assemblée Générale de l’APEV s’est
tenue le 12 juin 1999 à Issy-les-Moulineaux,
en présence de 35 parents de l’association.
Lors de cette journée, Madame Michèle
BERNARD-REQUIN, Substitut de Procureur de
Paris et Vice Présidente de l’INAVEM,
a fait part de son expérience
personnelle, de l’évolution de la loi, lente
mais néanmoins réelle depuis 1981,dans la
prise en compte de la victime et de sa place
dans le processus judiciaire. Cet exposé a
suscité un vif intérêt, il a été suivi d’un
débat avec les familles présentes.
Comme chaque année, Monsieur André
SANTINI, Député-Maire d’Issy-les-Moulineaux,
nous a honorés de sa présence.
Prenant part à la discussion en cours
sur la nouvelle loi sur la “présomption
d’innocence et le droit de victimes”, il a
exprimé sa perplexité devant certains
comportements de la justice : tandis que
certains délits donnent lieu purement et
simplement à remise en liberté, d’autres ,
politiques notamment, sont portés sur la
place publique au mépris du secret de l’instruction,
et traités comme des délits de grand banditisme.
Il faudrait classer les délits selon leur genre
( financier, crime de sang, drogue, terrorisme)
et s’inspirer de l’exemple britannique.
Ces remarques correspondent aux
préoccupations de l’APEV, le code pénal
devrait faire la différence entre les délits
financiers et les actes criminels.
Étaient également présents à cette journée :
Monsieur Jacques MERCIER d’INTERPOL,
Maître Michel MOUTET avocat à
Issy-les-Moulineaux, et Madame Élisabeth
ALEXANDRE Journaliste au journal
Marie-Claire.
L’APEV est membre du COnseil FRançais
des Associations pour les Droits de
l’Enfant (COFRADE) qui regroupe une
centaine d’associations qui s’engagent à
veiller à l’application et au respect par la
France de la Convention Internationale
des Droits de l’Enfant.
En France, l’APEV travaille en étroite
collaboration avec les associations d’aide
aux victimes adhérentes à l’INAVEM, et
avec plusieurs associations de défense de
l’enfance maltraitée dont "La Voix de
l’Enfant" et "Enfance Majuscule".
À l’étranger l’APEV est en contact avec
des associations spécialisées dans la
recherche des enfants disparus , "Child
Focus" et "Julie et Mélissa", n’oubliez
pas" en Belgique, "Réseau Enfant Retour"
au Québec et "National Center for Missing
and Exploited Children" aux États-Unis, et
également en Grande-Bretagne, en Italie,
en Grèce afin de créer un réseau européen.
APEV - Bulletin n°7 Juin 2000
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