Lettre APEV N°73 - décembre 2019

Date : Friday 17 January 2020 @ 18:11:29 :: Sujet : La vie de l'Association

Lettre N°73 – décembre 2019

Conférence annuelle de Victim Support Europe 2019




La Fédération France Victimes a organisé la conférence annuelle de Victim Support Europe au Parlement européen à Strasbourg les 12 et 13 juin 2019.

Sur le thème "Victimes : un parcours à plusieurs voies pour se reconstruire", cet événement qui a réuni plus de 250 personnes, a été l'occasion d’échanger les meilleures pratiques et expériences liées aux nombreuses formes de soutien existantes et à la manière dont elles sont fournies aux victimes.

Les intervenants ont fait part de leurs points de vue et de leur expérience, ainsi que des solutions concrètes concernant les problèmes les plus importants auxquels sont confrontées les victimes aujourd’hui, notamment des moyens novateurs permettant aux victimes d’obtenir justice.

Alain Boulay a participé à une table ronde sur le thème « Les services aux victimes par des victimes », pour présenter au public de professionnels, les solutions de soutien et d’accompagnement proposées par l’APEV.

Présidé par Jérôme Bertin, directeur général de la Fédération France Victimes, cette table ronde, outre le Président de l’APEV, a réuni Pierre-Etienne Denis de la FENVAC (fédération nationale des victimes d’accidents collectifs) et Guillaume Denoix de Saint Marc de l’AFVT (association française des victimes de terrorisme).



Le président de l'APEV sur RTL


Le 4 juin 2019, le Président de l’APEV, Alain Boulay, a participé à l’émission « L’heure du crime » animée par Jacques Pradel sur RTL

L’émission est revenue sur la disparition de Yannis Moré en 1999, avec la participation de la maman de Yannis cofondatrice de l’APEV, et de Jacques Séguéla qui avait offert à l’époque une campagne dans le métro parisien pour diffuser la photo de Yannis vieillie par ordinateur, une première en France.




Intervention à l’École nationale de la Magistrature à Bordeaux



Le 20 septembre 2019, le Président de l’APEV a été invité à intervenir à L’ENM de Bordeaux, auprès des 320 Auditeurs de Justice de la promotion 2019, au cours d’une journée de formation dédiée aux Victimes.

L’Etat étant responsable de la sécurité et de la protection des personnes, les victimes d’infractions ont une tendance naturelle à se tourner vers l’Institution judiciaire pour être reconnues et réparées dans leur préjudice. Il a donc dû prendre la mesure de son rôle et apporter en conséquence des réponses adaptées, notamment en améliorant les conditions d’indemnisation et de participation de la victime au procès.

La victime est progressivement passée du statut d’objet de la procédure pénale à celle de sujet à part entière, et a pris une place croissante dans l’évolution juridique en se voyant reconnaître une triple série de droits : droit à la reconnaissance, droit à l’accompagnement et droit à la réparation.

Cette journée de réflexion et d’étude a débuté par le témoignage d’Alain BOULAY, président de l’APEV, suivi d’une Table ronde sur « L’accueil, l’orientation et l’accompagnement de la victime » qui a réuni monsieur Abdel Akim MAHI de la Délégation Interministérielle à l’Aide aux Victimes, madame Anna CALMELS, gendarme à la BPDJ, et madame Isabelle SADOWSKI, juriste auprès de l’association France Victimes.

L’après-midi a été consacré à deux exposés sur « La place des victimes dans le procès pénal » et « La justice restaurative ».




La fugue, Espace de mise en danger




Le 16 octobre 2019, Droit d’Enfance et les équipes du 116 000 Enfants Disparus ont organisé un colloque à Paris, au Ministère des Solidarités et de la Santé.

Durant cette journée, des experts, des institutionnels et des acteurs de terrain ont échangé autour de la thématique de la fugue comme espace de mise en danger.

Une fugue représente toujours une mise en danger du mineur. A ce titre, elle doit faire l’objet d’une attention particulière notamment en ce qui concerne la gestion du retour de l’enfant.

La fugue dans la loi.

La fugue ne fait pas l’objet d’une définition légale ni de dispositions particulières. Au sens policier, le mineur en fugue est celui qui a quitté son lieu de vie habituel, domicile ou institution et s’est soustrait à l’autorité de la personne ou des personnes qui en ont la garde.

Les fugues constituent près de 97 % des déclarations de disparition de mineurs dans les commissariats et les gendarmeries.

En 2018, 53 439 disparitions de mineurs ont été inscrites au fichier des personnes recherchées. Seul 30% des jeunes fugueurs sont retrouvés dans les premières 48h.

La fugue peut être considérée comme une mise en danger du mineur, et justifie l’application de l’article 375 du code civil qui permet au Juge des enfants d’intervenir dans la situation d’un mineur en danger et de prendre des dispositions à son encontre

Le code pénal, de son côté, effleure la situation de fugue :

  • Il qualifie de délit le fait pour une personne de ne pas signaler la disparition d’un enfant mineur de moins de 15 ans. Ce délit met une obligation implicite sur les parents, et toute personne à qui est confié l’enfant, de faire un signalement.

  • Il instaure l’obligation pour les services de police d’effectuer des enquêtes dès lors qu’un signalement est fait concernant un mineur. En effet, le code pénal considère toute disparition de mineur comme une disparition inquiétante. Ceci entraîne l’inscription du mineur au Fichier des Personnes Recherchées (FPR) et au Système d'Information Schengen (SIS)




Comment améliorer l’annonce des décès



Le 25 octobre 2019, Elisabeth Pelsez, Déléguée Interministérielle à l’Aide aux Victimes, a remis officiellement son rapport intitulé « Comment améliorer l’annonce des décès » à Nicole Belloubet, Garde des Sceaux, ministre de la justice.

Une soixantaine de personnes était réunie au ministère de la justice à cette occasion : représentants des ministères concernés, des maires de France, des associations d'aide aux victimes et de victimes dont l’APEV représentée par Annie Ghuysen et Aliette Fiala, des professionnels d'horizon très divers. La diversité des organismes présents montre bien l'importance de ce sujet.

Tous avaient participé aux nombreux groupes de réflexion organisés par la Délégation au cours des mois écoulés et tenaient par leur présence à manifester leur volonté de voir fixer un cadre réglementaire qui réponde à " l’objectif de clarification de l'annonce des décès tout en préservant la souplesse attendue des intervenants " précise le document.

Au cours de sa présentation, madame Pelsez a tenu à souligner l'apport de l'APEV à la constitution du rapport, ce qui a été repris ensuite par la Garde des Sceaux Nicole Belloubet. En effet en 2005, l'APEV avait fait une enquête auprès des familles afin de faire remonter aux autorités compétentes l'importance que revêtait l’annonce des décès et leurs suites pour les familles de victimes. Elles avaient déjà souligné les difficultés rencontrées, difficultés reprises en grande partie dans l'étude actuelle.

Dans ce rapport, la délégation interministérielle à l’aide aux victimes énumère 18 propositions visant à mieux former les personnels et à définir des « règles » à respecter en matière d’information des décès et des mesures à prendre après un drame.

Il préconise que l’intervenant professionnel (enquêteur, médecin…) dispose de référentiels pour le soutenir dans la démarche délicate de l’annonce, combinant le respect des proches, l’accompagnement de leur désarroi et l’efficacité de sa fonction.

Promesse a été faite de prendre en compte les 18 propositions et rendez-vous a été pris d'ici un an pour constater les progrès accomplis afin que ce rapport ne tombe pas dans l'oubli.




Assemblée Générale de l’APEV



L’Assemblée Générale de l’APEV s’est tenue le 18 mai 2019 à Issy les Moulineaux en présence de nombreuses familles.

L’AG formelle a été suivie d’une rencontre avec madame Mathilde Valin, Juge de l’Application des Peines qui nous a fait l’honneur de sa présence.

Madame Valin a expliqué le rôle et les missions du Juge de l’Application des peines dans la procédure pénale. Les nombreuses questions des familles présentes ont montré leur intérêt pour ce juge très mal connu du public








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